(Image tirée d'un petit film d'animation poétique sur l'autisme : http://tinyurl.com/zgnxh5o)
Du bruit et beaucoup de tintamarre. La planète psy est de nouveau en pleine ébullition. Et c’est sûrement ce que souhaitait le député Les Républicains, Daniel Fasquelle en déposant une proposition de loi qui interdirait toute pratique psychanalytique dans la prise en charge de l’autisme, projet qui sera débattu le 8 décembre à l’Assemblée. «Non à la science d’Etat», «halte à la dictature», «attaque inadmissible contre la liberté du médecin», ont aussitôt répondu les proches du milieu psy. «Cette colère est justifiée car ce serait la première fois que les pouvoirs publics s’immiscent dans l’intimité des choix cliniques des thérapeutes», analyse un professeur de santé publique.
De fait, en matière de prise en charge de l’autisme, on aurait pu rêver d’un peu de calme, tant les difficultés sont nombreuses, les douleurs fortes et les malentendus fréquents. Voilà une maladie compliquée, mal définie, confuse, une maladie qui déstabilise profondément les uns et les autres. Hier les parents ont pu se sentir agressés, aujourd’hui certains psychiatres sont dénoncés. Or, on sait que toutes les prises en charge sont fragiles. Que cherche donc Daniel Fasquelle, en relançant le conflit?
Liens :
Une tribune de B. Golse : https://blogs.mediapart.fr/bernard-golse/blog/051216/lettre-ouverte-de-la-cippa-destinee-aux-deputes
Note du veilleur Stéphane Guillemarre : Comment prendre en charge l'autisme ? Faut-il interdire certaines approches thérapeutiques ? Qu'en pensez-vous ?